Quelques mots d’histoire

Le nom de la localité est attesté sous les formes Brogarias en 768 (Brogae est un mot gaulois qui signifie « champs, terre »), les Bruieres vers 1250, uvreriae au XIIIe siècle, en latin de Brueriis vers 1320. Les Bréviaires, la forme actuelle qui n’apparaît qu’au XVIIe siècle, sont des « bruyères ».

Héraldique

Blason

Tiercé en pairle, au premier de gueules à un cheval sellé d’or, au second d’azur, à quatre burelles ondées d’argent, au troisième d’or à un poisson, une crosse et un lis de jardin tous d’argent, posés en pal et rangés en bande, le lis feuillé et tigé de sinople.

Le statut officiel du blason reste à déterminer.

La commune des Bréviaires apparaît dans les textes et pour la première fois dans le testament de Pépin le Bref (768) qui donne à l’Abbaye de St. Denis la forêt d’Yveline avec ce qu’elle comporte de maisons, de terres, bois, champs, troupeaux et habitants. Le village est nommé dans ce texte BROGARIAS. Or BROGAE est un mot gaulois qui signifiait « champs, terre ».

En 1177, Louis VII donne aux moines de Saint Augustin de l’abbaye de Clairefontaine, le territoire des Bréviaires rattaché à la châtellenie de St Léger. La commune des Bréviaires à cette époque possède déjà une église sous le vocable de St. Sulpice. Dans les textes latins nous lisons BEVERIS . A partir de cette date et jusqu’à la révolution l’abbé (de Clairefontaine ) présente le prieur–curé (des Bréviaires) à la nomination de l’évêque de Chartres. Ce même évêque de Chartres Aubry le Cornut en 1242 sépare la paroisse de la Villeneuve du Perré de la paroisse des Bréviaires qui dépend maintenant de Montfort car en 1204 Philippe Auguste avait échangé les Yvelines contre la forêt de Breteuil à Amicie de Leycester femme de Simon III de Montfort.

L’histoire des Bréviaires est alors étroitement liée à celle de Montfort du XIII° au XV° siècle. C’est ainsi qu’en Juillet 1267 Robert et Béatrice, comte et comtesse de MONTFORT donnent à leur cousin Guillaume de BEAUMONT, la seigneurie des Bréviaires, ce dernier devient par ce fait le premier Seigneur des Bréviaires.

En 1341, quand le comté de Montfort est rattaché au duché de Bretagne le village des Bréviaires fait partie de la châtellenie de Rochefort.

Les siècles suivants et, en particulier, après la guerre de cent ans des contestations apparaîtront lors des successions successives de la Seigneurie.

En 1492, Aubert de St. Germain vend la Seigneurie des Bréviaires à Charles d’Angenne alors Seigneur de Rambouillet. Dès lors et jusqu’à la révolution la commune fera partie du domaine de Rambouillet.

Sous le règne de Louis XIV entre 1683 et 1685, les Bréviaires se trouvent bouleversés par l’aménagement, créé par le Maréchal VAUBAN, du système d’adduction d’eau de Versailles nécessitant le creusement de nombreuses rigoles pour alimenter la chaîne des étangs de St. Hubert à Hollande. L’assainissement de la terre qui en résulte favorise la culture.

La paroisse disparaît lors de la révolution et son curé Jean-Batiste Poncelet est emprisonné à Versailles en 1794.

Le village des Bréviaires d’aujourd’hui est constitué de plusieurs hameaux, anciens fiefs d’hier : Le Matz, Vilpert, Corbet, Villarceau, La Renardière, Hollande, La Mare, La Grange du bois, la Grainèterie.

Plan des Bréviaires 1899
  • Le Matz anciennement Mas signifiant Ferme, Maison des champs. Une très grosse ferme nommée La BILLETTE disparue au 19° siècle.
  • Vilpert : consistait en bois taillis, landes et bruyères.
  • Corbet ou Corbeil : appartenait aux religieux de l’abbaye de Clairefontaine, et était constitué d’une ferme avec ses dépendances et terres de 400 arpents.
  • Villarceaux : une route et un poteau dans le bois des Plainvaux nous rappellent encore son existence .
  • La Renardière : Terre au sud des Bréviaires en limite de forêt. Censives.
  • Hollande : dont la dénomination paraît venir de son premier possesseur, le Sieur d’Orlandes. Constitué de bois et d’étangs.
  • La Mare : c’était le fief de la Malmaison, terre aquatique et fort sujette aux eaux dont les herbages sont exposés à toutes les bêtes sauvages, fauves ou nouares de la forêt… Nous dit un texte du 16° siècle. Ce devait être pire au 13° siècle et ainsi le lieu était bien appelé : Malmaison. Donné en 1223 par le connétable Amaury de Montfort à l’abbaye de Joyenval (Commune de Chambourcy, canton de St. Germain en Laye).
  • La Grange du bois : d’une contenance de 209 arpents et 16 maisons en 1531. Appartenait à l’abbaye de Neauphle le Viel. Une très ancienne Chapelle dédiée à Ste. Catherine. Chapelle disparue à la Révolution.

Le Domaine de la Mare

Aujourd’hui appelé Domaine de la Mare était hier connu sous l’appellation : Fief de la Malmaison donné en 1223 par Amaury V Comte de Montfort à l’abbaye de Joyenval.
Ce domaine était constitué de « 200 Arpents de bois à essarter sis dans la forêt d’Yveline, d’une place pour construire une grange et d’une autre pour faire un étang, ».
A la suite de cette donation, les Seigneurs de la Malmaison se succèdent et cela jusqu’à la veille de la Révolution. A cette époque, le domaine appartient à un émigré, M. GALOP. Puis il fut mis en vente par les domaines nationaux.
M. Claude Léopold LEFORT ALLAIS, marchand demeurant à Dourdan est le nouveau propriétaire de la ferme de la Mare.

En 1832, M. Germain BOURGEOIS, fils du premier directeur de la bergerie nationale de Rambouillet, (celui qui accueille les Mérinos) directeur lui même à la mort de son père en 1811 est propriétaire de la ferme de la Mare.
C’est en 1895 que le château de la Mare sera propriété de M. GASTON-DREYFUS, banquier à Paris. Il sera le fondateur du haras du Perray, il s’associe avec M. ANTOINE-MAY. A la même époque, il y avait un élevage de moutons, un troupeau de « pur OXFORD DOWN ». Il y avait également un élevage de porcs, des Berkshire noirs, ainsi que des vaches laitières. Ceci permettait de produire du lait et du beurre.
Quand arriva la guerre M. ANTOINE-MAY (d’origine juive) maire des Bréviaires depuis 1912, voulant éviter une déportation certaine, quitta la France en Novembre 1940. C’est à cette époque que M. NOMINE le remplace à la tête du haras.
Aujourd’hui centre équestre dirigé par M. Philipe COUTHIER, le château étant toujours habité par la famille DREYFUS.

Le Chateau de la TALLE

A l’extrémité nord du territoire de la commune des Bréviaires se trouve le château de LA TALLE.
1884, M. Pierre Marie Félix NUGENT , vicomte à Paris est propriétaire de la parcelle dite « de la grosse butte ». C’est lui qui, à partir de 1891, construit peu à peu le château, la maison du garde le Poulailler. En 1896, démarre la construction du Château lui même et ensuite celle des communs et de la buanderie.

Vers 1923, M. Louis BERTIN construit non loin du château un « bâtiments des moteurs », qui semble contrôler 11 antennes. L’ossature de ce bâtiment existe encore de nos jours. M. Léon CHAVENON est à l’origine d’agrandissements du château exécutés en 1930.

Actuellement, c’est la S.C.I. Château de la Talle qui en est propriétaire.